lundi 26 mars 2012

Louis Sclavis


Sclavis débute à la clarinette basse immédiatement suivi d’un solo de Keyan Chemirami à la cruche, l’instrument de musique en terre cuite du Niger, aussi appelé udu. La salle répond : yes, la soirée est lancée ! Gilles Coronado  à la guitare ondule au moins autant que la reverb de son instrument, façon David Gilmour. Ses riffs ondulatoires sont l’axe autour duquel viennent orbiter les jets de clarinette, les accords du piano Rhodes avec Benjamin Moussay aux manettes et toujours le rythme crescendo de l’udu. La sonorité est orientale et finement psychédélique. Sur le morceau suivant, dresseurs de nuages , c’est le piano qui libère poétiquement des perles de notes en chapelet, cueillies au passage par l'anche complice et les cordes délicates. Le morceau évolue en apesanteur, bondissant parfois au sol pour mieux jaillir en flèche, syncope lunaire et profonde. Très écrits, les morceaux gardent néanmoins une spontanéité communicative. Introspection musicale qui sait garder une trame narrative, le set sera tout entier funambule, tiré entre nappes et syncopes, entre tensions et détentes.


Que ce soit sur Quai sud, Source, Along the Niger ou encore Près d’Hagondange, les arrangements flirtent gentiment en terre contemporaine, sans toutefois dérouter un public visiblement très en communion ce soir. Ce trio constitué depuis plus d’un an devrait nous gratifier d’un album prochainement. Souhaitons y retrouver toute l’alchimie qui était à l’œuvre ce soir.
 A noter enfin qu’une captation du concert a eu lieu, vous serez les premiers informés de la diffusion !



Willy J – jeudi 22 mars 2012

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