Lati Kronlund est un pilier de la basse
funk. Il fonde les Brooklyn en 1993 et sort rapidement en 1994 l’album
"Cool and Steady and Easy » une référence de la période acid jazz. En 1997, ils enregistrent un second album, "In
The Buzzbag", entièrement réalisé à Istanbul, avec la collaboration de
musiciens Turcs. Le
troisième aura un accouchement plus long sur le label Pias et s’est terminé au
festival des Vieilles Charrues devant 80000 personnes en 2001. Leur quatrième
album « Watcha Playin' » sort en 2008.
Ces
grands fans des Sly and the family Stone assument un funk débridé que nous
apprécions effectivement « on stage ».
Une bonne section de cuivre pour
commencer, çà vous pose une ambiance. Les Brooklyn attaque fort – trompette,
saxo, trombone à coulisse. Le public répond. On enchaîne sur un balancé funk,
avec une batterie implacable et les chœurs en soutien. On est dans l’ambiance,
la soirée sera funk, assurément ! Hanifah Walidah avec sa beauté androgyne
et sa voix grave se pose en véritable Master of Ceremony du set. Le second
morceau arbore un tempo de salsa. Dans la fosse les partenaires se cherchent
déjà sur fond d’ondulations hanchistiques. A suivre un bon ska, rien que çà,
inspiré d’une polka de Mozart, achevé sur un final symphonique. Ainsi vont les
Brooklyn, capables de naviguer d’un funk pur et dur vers un style punk en
passant par des polyrythmies cubaines. Hanifah possède une présence scénique impressionnante,
c’est une scateuse de talent et elle a surtout le don de capter l’énergie du
public vers la scène. C’est donc une première partie de très haut niveau auquel
nous avons eu droit hier soir, avec des musiciens d’excellence, capables
d’aborder d’autres rivages que leur terre de prédilection avec un égal talent.
Ecoutez également notre interview exclusive et explosive que
la chanteuse Hanifah Walidah nous a accordé après le concert.
Willy J
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