Il
faut avoir vu ça au moins une fois dans sa vie. Au bout de deux mesures le
public commence déjà à applaudir, emporté par l’énergie imposante du sextet. Le
bassiste prend son pied, au figuré d’abord, car il a un ressort à la place de
la colonne vertébrale et ressemble à un Jackson five de la grande époque. Mais
aussi au sens propre car il joue du tambourin avec son pied gauche, façon homme
orchestre !
Souvenez-vous
de ces atmosphères orageuses où l’air est lourd et la tempête inéluctable. Eh bien l’ambiance au théâtre antique hier soir pouvait se percevoir comme cela.
Quand le rythme s’empare de tout, de tous, musiciens, public, instruments.
Quand il agite jusqu’à vos cellules les plus profondes, que vos hanches bougent
seules et votre voisin est sur le même tempo. Que même la régie son se
trémousse. Alors vous savez que l’orage est inéluctable. Si le mot communion a
un sens c’est bien celui-ci : 7500 cœurs vibrant à l’unisson, 7500 paires
de mains qui clap, clap, clap, dans une transe joyeuse.
Comme
le dit ma voisine « ça groove sérieux ». Quand on fait danser les
femmes comme ça, on est forcément un génie du jazz !
Alors
arrive l’étincelle qui déclenche la foudre. Quand le groupe entame « Give me the night », c’est une tornade qui s’abat sur le théâtre antique. 7500
personnes se lèvent et dansent ! C’est le délire le plus complet, un
paquet de minettes et d’aficionados s’agglutinent devant la scène. Une première
demoiselle escalade la barrière et grimpe sur le plateau. Plus prompt que
l’éclair un vigile officiel s’approche pour la faire descendre. C’est alors que
le bodyguard du crew Benson lui fait un signe, apaisé, majestueux
« laisse, on a l’habitude, je gère ». Une deuxième jeune fille vient
danser au côté de notre guitariste star qui visiblement se délecte de ces
marques d’affection. Puis une troisième et une quatrième, puis un homme. Les
vigiles en évacuent quelques uns, craignant le tsunami. La dernière élue de la
soirée, une jolie blonde aux cheveux longs,
fait encore quelques pas de danse, embrasse Georges et s’en repart, les
yeux pleins d’étoiles.
Vendredi
matin je me réveille péniblement à 6:00. Quand soudain le groove me reprend
malgré moi. L’énergie d’hier est encore présente ! Alors je mesure la
générosité et la puissance que nous a délivré Georges et ses acolytes. En fin
de set, le groupe nous gratifiait d’un « Vienne on vous aime !». Je
voudrais vous associer à moi pour leur crier en retour : « Georges, Michael,
David, Thom, Stanley, Oscar : on vous aime ! »
Willy
J
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