mardi 10 avril 2012

My Benson !

Georges Benson


Il faut avoir vu ça au moins une fois dans sa vie. Au bout de deux mesures le public commence déjà à applaudir, emporté par l’énergie imposante du sextet. Le bassiste prend son pied, au figuré d’abord, car il a un ressort à la place de la colonne vertébrale et ressemble à un Jackson five de la grande époque. Mais aussi au sens propre car il joue du tambourin avec son pied gauche, façon homme orchestre !
Souvenez-vous de ces atmosphères orageuses où l’air est lourd et la tempête inéluctable. Eh bien l’ambiance au théâtre antique hier soir pouvait se percevoir comme cela. Quand le rythme s’empare de tout, de tous, musiciens, public, instruments. Quand il agite jusqu’à vos cellules les plus profondes, que vos hanches bougent seules et votre voisin est sur le même tempo. Que même la régie son se trémousse. Alors vous savez que l’orage est inéluctable. Si le mot communion a un sens c’est bien celui-ci : 7500 cœurs vibrant à l’unisson, 7500 paires de mains qui clap, clap, clap, dans une transe joyeuse.
Comme le dit ma voisine « ça groove sérieux ». Quand on fait danser les femmes comme ça, on est forcément un génie du jazz !
Alors arrive l’étincelle qui déclenche la foudre. Quand le groupe entame « Give me the night », c’est une tornade qui s’abat sur le théâtre antique. 7500 personnes se lèvent et dansent ! C’est le délire le plus complet, un paquet de minettes et d’aficionados s’agglutinent devant la scène. Une première demoiselle escalade la barrière et grimpe sur le plateau. Plus prompt que l’éclair un vigile officiel s’approche pour la faire descendre. C’est alors que le bodyguard du crew Benson lui fait un signe, apaisé, majestueux « laisse, on a l’habitude, je gère ». Une deuxième jeune fille vient danser au côté de notre guitariste star qui visiblement se délecte de ces marques d’affection. Puis une troisième et une quatrième, puis un homme. Les vigiles en évacuent quelques uns, craignant le tsunami. La dernière élue de la soirée, une jolie blonde aux cheveux longs,  fait encore quelques pas de danse, embrasse Georges et s’en repart, les yeux pleins d’étoiles.
Vendredi matin je me réveille péniblement à 6:00. Quand soudain le groove me reprend malgré moi. L’énergie d’hier est encore présente ! Alors je mesure la générosité et la puissance que nous a délivré Georges et ses acolytes. En fin de set, le groupe nous gratifiait d’un « Vienne on vous aime !». Je voudrais vous associer à moi pour leur crier en retour : « Georges, Michael, David, Thom, Stanley, Oscar : on vous aime ! »



Willy J

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