mardi 20 mars 2012

JAM SESSION & STAGES



Çà bœuf dur à Matour !


Du bourguignon bien sûr, du Charollais bien saignant. Après les concerts, les Jam Sessions à la Maison du Patrimoine étaient « the place to be ». Dans la petite salle du Pavillon du Manoir, sous un plafond charpenté bois traditionnel magnifique, un boeuf non moins musclé mais plus innovant à pris place jusqu’au bout de la nuit. Plus de vingt musiciens se sont relayés et parfois jusqu’à dix ensembles sur scène. Quatre trombones, une clarinette, des saxes dans tout les sens, un piano, deux djembés, ...Sans compter le talent de quelques multi-instrumentistes. Tantôt portés par des standards qu’ils développent longuement, tantôt par la simple ligne de basse et la batterie, ils ont brodé toute la soirée dans des tonalités jazz, blues ou funk avec un résultat absolument convaincant. Chaque groupe constitué se cale très rapidement et atteint une résonnance de phase explosive et rythmique. Les chorus se prennent naturellement et sont prétextes à  rebondissement ou à évolution du thème. Jusqu’à une heure indue, les hanches bougeaient seules et les doigts claquaient spontanément. C’est une vraie bouffée d’oxygène de voir le jazz ainsi vivant, de voir cette jeune génération prendre un plaisir jouissif à improviser ensemble. C’est là que se préparent les envies de demain, les projets futurs. La joie de jouer donne une projection dans l’avenir. A quand une vraie jam session dans chaque festival de France et de Navarre ?


Les stages

Jazzcampus c’est aussi une série de stages à la réputation éprouvée. Petit tour d’horizon. Avec les enfants d’abord pour un atelier de soundpainting où ils vont développer leur spontanéité et leur sens de l’improvisation sonore avec Laurent Vanhoenackere. La présentation des travaux des élèves de François Raulin nous montrera une orchestration impressionnante pour une durée d’étude aussi courte. Au contraire Jean-Luc Cappozzo amènera ses musiciens sur des territoires mouvants : le regard des autres sur son jeu, son propre regard pour grandir musicalement. Claudia Solal quant à elle n’aura aucune peine à faire s’exprimer l’oiseau qui sommeil au fond de chacun. Pascal Contet guidera son groupe dans l’exercice délicat de l’accompagnement de film muet, à mi chemin entre sous-titrage et improvisation, toujours dans la poésie, suggérée par « Le Voyage dans la lune » de Méliès et « Les gosses de Tokyo » de Yasujiro Ozu. Pascal Brousseau, Yves Rousseau et enfin Jean-Paul Lautin et Denis Desbrières pour la fanfare assureront tous un atelier de haute tenue dans une ambiance ludique comme en témoigne les mines réjouies de leurs élèves. Au même titre que les jam sessions – où l’on retrouve d’ailleurs beaucoup de stagiaires - les ateliers sont une composante essentielle d’un festival de jazz. Vivier de nos futurs talents, espace de rencontre et de confrontation musicale, c’est ici que se joue le jazz de demain ! A Cluny c’est sûr, il a un avenir.


Willy J

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