A l’image du premier morceau “Suspended adolescence” le début
du set sera pur jazz. Lauréat du Montreux Saxo en 2002, Soweto nous rappelle
qu’il maîtrise ses bases. Tout comme son invité spécial, Shabaka Hutchings à la
clarinette. Graham Godfrey aux drums effleure ses tomes au passage, presque
incidemment, pourtant la puissance est bien là, portée avec une grande
fluidité. L’écriture musicale est pointilliste, agrégée autour d’un thème pivot
et invisible. Petit à petit s’élabore une mosaïque de sons, de couleurs et de
rythmes qui dessinent un motif révélé à nos oreilles ébahies. Une dentelle de
Calais, un subtil corail. Des thèmes enroulés comme des algues autour d’un
Maki. Que l’on pourrait croquer tellement ils deviennent consistants. Le
rappeur anglais nous donne entre chaque morceau quelques informations de
contexte. Comme ce « Love of money » qui pose un regard lucide sur la
folie de l’argent qui s’est emparée de la planète. C’est aussi le début d’une
séquence slam avec une ode ironique, déclamative et psychotique au dieu
monnaie. Puis « Dereliction » ou encore «Opium seeds». Les
paroles martèlent leur sens avec force. Extrait de “Love of money” :
“She raises hopes like
rainbows lifted, never pesomistic
The way we started,
we’ll be friends forever
Commenced as
treasures, I know we’ll see the end together
Her friends are all
wealthy never had to paypals
She wears a crown, but
down to keep it real
For you I lose sense,
from where or whom were you sent? “

Willy J
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