Ladies and gentlemen, coming from New York for you
tonight, Marc Ribot !
La liste des musiciens avec qui
cet artiste a travaillé est pléthorique, de John Zorn à Marianne Faithfull, de
Cassandra Wilson à Alain Bashung, en passant par Elvis Costello, Anthony
Coleman ou Norah Jones pour n’en citer qu’une poignée.
De fait, Vaulx en Velin se
retrouve subitement propulsé dans le New
Jersey et la scène de la salle Charlie Chaplin n’a pas le temps de se demander
ce qui lui arrive qu’elle est déjà chauffée à blanc par les riffs sauvages de
Marco, ensorcelée par les accords plaqués à l’orgue par Cooper Moore, par la
cadence démoniaque de JT Lewis à la batterie. Placé à bonne distance et face à
son trio, Marc Ribot est prêt pour la joute
qui va nous galvaniser durant tout le set. Aucun temps mort, aucun répit
pour les protagonistes. La grille de blues ancestrale répétée en boucle est le
cadre posé pour toutes les improvisations, tous les chorus insensés et
débridés. Tour à tour la batterie, l’orgue et bien sûr la guitare vont laisser
exploser leur instinct sauvage.
Inspiré par la vie et l’œuvre de
Mezz Mezzrow , en particulier son livre
Really the blues , Ribot adopte une posture résolument blues roots. S’il ne semble pas sous l’emprise des
substances chères à Mezz, c’est dans ses compositions qu’il a introduit de quoi
nous amener de façon certaine à l’état modifié de conscience.
Willy J pour la Jazz Letter – jeudi 22 mars 2012 – A Vaulx Jazz
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