NICKEL PRESSING
Lauréat du tremplin Musiques
Actuelles du festival, ce groupe envoie du lourd ! Une rythmique carrée,
un son franchement électro aux inflexions new wave.
Quelques délires scéniques
déjantés dans la lignée du live à Pompéï des Pink Floyd. Le tout emballé dans
l’énergie explosive du bourgeon qui éclot. Le violon – qui remplace parfois le
clavier maître pour envoyer les séquences midi - se retrouve balancé, trituré,
au point qu’il ne restera que peu de crins à l’archer en fin de session. La touffe rageusement libérée s’est envolée
dans le vent vert des projecteurs.
Les jazzmens orthodoxes ne
gouteront peut-être pas ce son là. Les enchaînements sont certes encore
chaotiques et la cohérence reste à trouver. Mais gardons un œil sur cette cuvée
qui donne envie de danser, ce qui est un excellent début.
THE CHAP
Le violon était de sortie ce
soir puisque le groupe qui enchaîne utilise lui aussi cet instrument comme surface
de contrôle. La délicatesse qui lui sied habituellement n’est toujours pas au rendez-vous et les crins
vont souffrir plus encore. Tout comme ceux qui frottent, tapent et arrachent
les cordes du violoncelle, dans un solo presque
bruitiste, au-delà du free et du contemporain. Le batteur leader chanteur -
barbu à la ZZ-top
- livre un show bovin, abusant du vocoder pour prendre une voix d’outre-tombe
réjouissante, aux accents metal. Un gamin de huit ans assis dans les gradins
fait des bonds de trente centimètres sur son siège, au désarroi de sa mère et
du voisin, qui oscille comme une tige de bambou sur une machine à l’essorage.
C’est un signe qui ne trompe pas, le groupe balance bien ( et le petit fera du
rock ).
Du gros son donc, inventif
et abouti. Quand le set s’arrête on en re-demande !
JAMES CHANCE & the Contorsions
Attention vétéran de la
scène droit devant !
Dégaine à la Bryan Ferry , veste
blanche et houpette façon Elvis, esquisse de rumba dans le fil du micro :
la présence scénique est indéniable. Fort de sa charismatique soixantaine, il
entraine ses Contorsions (batterie, guitare, basse) dans des compositions
écrites au millimètre et dirigées au doigt et à l’œil. Le résultat est
là : une création léchée et excitante. Piano électrique, paroles qui
triquent et rythmes hypnotiques, pour un son qui n’est pas sans rappeler le
meilleurs des Doors. Mais il devient réellement le boss quand il enfourche son
saxo. Ses envolées bien senties nous rappellent que nous sommes face à un
musicien chevronné, poète rebelle du jazz, qui a réjouit ce soir encore son public
d’afficionados, venu se trémousser en masse devant le King no wave et sans
reproche.
Samedi 19 Mars 2011 - Salle Charlie Chaplin
Samedi 19 Mars 2011 - Salle Charlie Chaplin
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